Depuis l'introduction du système des pays référents en 2019, plusieurs pays référents ont organisé des activités pour mettre en œuvre les engagements pris dans le plan d'action de Marrakech et au-delà. Dans cette vidéo, des représentants du Tchad et de la Suisse expliquent ce que signifie être un pays référent pour le domaine 3 et quelle approche ils ont choisie pour aborder les questions liées à la protection et à l'asile.

La Suisse et le Tchad ont décidé de concentrer leurs premières activités en tant que pays référents sur le thème des mineurs non accompagnés et ont organisé une série de tables rondes avec le soutien du HCR et du Secrétariat du Processus de Rabat. La première table ronde, un événement virtuel intitulé "Procédure d'asile pour les mineurs non accompagnés (MNA)", a eu lieu le 7 juillet 2021 et une autre table ronde en face à face a suivi à Genève le 13 octobre 2021, portant sur "Risques, prise en charge et solutions durables, en particulier pour les mineurs non accompagnés". Lors de l'événement de Genève, nous avons interviewé des représentants du Tchad et de la Suisse sur leur rôle de pays référents : regardez la vidéo pour en savoir plus.

Qu'est-ce qu'un pays référent?
Le système de pays référents a été lancé par le Processus de Rabat en 2019 pour encourager les partenaires à piloter la mise en œuvre des priorités du Plan d'action de Marrakech. Le système est conçu pour renforcer le sentiment d'appropriation et d'implication des partenaires, et pour créer des opportunités de collaboration entre les partenaires européens et africains. Les pays référents du Processus de Rabat se réunissent régulièrement avec le Comité de pilotage.

« Le Tchad a décidé de se porter pays référent pour plusieurs raisons. D'abord, c'est un engagement politique de la part des autorités de notre pays, de montrer leur volonté, leur engagement dans cette quête du bienêtre collectif et singulièrement de la population des réfugiés. Si vous faites référence à l'histoire, c'est que le Tchad est un pays qui a connu la guerre et donc les deux combinés, l'engagement politique et notre passé humilité et a fait que notre pays s'est porté volontaire pour être payé référent, de servir de modèle également pour les pour les autres dans le cadre du partage d'expériences », explique Amb. Ahmad Makaila, représentant permanent de la République du Tchad auprès des Nations Unies à Genève.

Interrogé sur leur choix de se concentrer sur les mineurs non accompagnés, le représentant suisse Grégoire Crettaz, coordinateur régional au Secrétariat d'Etat aux migrations, a répondu: « Mais je crois que tout le monde peut être d'accord pour dire que les enfants, les mineurs non accompagnés, sont les plus vulnérables des vulnérables et qu'il est important pour nous d’en faire vraiment une priorité dans le cadre de nos activités. C'est un thème transversal dans le Plan d'action de Marrakech, mais de manière concrète aussi pour la Suisse.

Dans leur rôle de pays référents, la Suisse et le Tchad continuent de promouvoir la mise en œuvre des priorités contenues dans le Domaine 3 du Plan d'action de Marrakech. Ils encouragent également le Processus de Rabat à élargir le champ d'application du Domaine 3 à l'avenir, afin d'explorer plus en profondeur des questions clés telles que les mineurs non accompagnés, les solutions durables ou encore les migrants disparus.